Au commencement, il y eut une première mission médicale humanitaire
en Afrique d’un médecin que je côtoyais quotidiennement dans
le cadre de mon activité professionnelle.
Il était parti au Mali avec une ONG du Nord enseigner la médecine à des
agents de santé. A son retour, il avait rédigé un article
intitulé "Impressions africaines". Lors de la saisie informatique
du texte, j’y étais ... Puis, au Mali, j’y suis allée
.... Nous y sommes allés ... non pas en missions médicales ....
mais en quête d’aventures et de mystères. Alors, "Impressions
Africaines" étaient devenues réelles et "Impressions" furent
bien plus fortes que les mots ...
Puis il y eut de nouvelles missions au Mali avec deux autres médecins.
Lors de chaque retour, les saisies informatiques des rapports de mission et des études épidémiologiques
se succédèrent. Il devint de plus en plus difficile de remplacer
les mots utilisés par des synonymes "politiquement plus corrects".
Plus rien n’allait entre eux et l’ONG du Nord. Le PHANS était
en gestation. Puis, un soir de décembre, le PHANS est né. A deux,
sous le même toit, nous nous occuperions du secrétariat et de la
comptabilité. A l’aise dans les rédactions de courrier, la
prise de notes pendant les réunions, la saisie informatique et le classement,
il n’en a pas été de même du difficile apprentissage
du domaine inconnu qu’est le plan comptable d’une association. Les
soirées et les week-ends se déroulèrent devant l’écran
du P.C. familial. Compétence, apprentissage ainsi que solidarité furent
de mise pour asseoir solidement les fondations administratives du PHANS.
Les trois médecins sont donc partis début 2000, oeuvrer au
Bénin dans des dispensaires reculés de brousse. C’est ce
qu’ils voulaient. Ils y ont vécu des moments forts et, espèrent-ils,
y ont fait du bon travail.
Pendant ce temps, sans quitter la France, les travailleurs (combattants ?) de
l’ombre aussi !