Il était une fois

Michèle et Jean-Marc DENISSOT

Au commencement, il y eut une première mission médicale humanitaire en Afrique d’un médecin que je côtoyais quotidiennement dans le cadre de mon activité professionnelle.

Il était parti au Mali avec une ONG du Nord enseigner la médecine à des agents de santé. A son retour, il avait rédigé un article intitulé "Impressions africaines". Lors de la saisie informatique du texte, j’y étais ... Puis, au Mali, j’y suis allée .... Nous y sommes allés ... non pas en missions médicales .... mais en quête d’aventures et de mystères. Alors, "Impressions Africaines" étaient devenues réelles et "Impressions" furent bien plus fortes que les mots ...

Puis il y eut de nouvelles missions au Mali avec deux autres médecins. Lors de chaque retour, les saisies informatiques des rapports de mission et des études épidémiologiques se succédèrent. Il devint de plus en plus difficile de remplacer les mots utilisés par des synonymes "politiquement plus corrects". Plus rien n’allait entre eux et l’ONG du Nord. Le PHANS était en gestation. Puis, un soir de décembre, le PHANS est né. A deux, sous le même toit, nous nous occuperions du secrétariat et de la comptabilité. A l’aise dans les rédactions de courrier, la prise de notes pendant les réunions, la saisie informatique et le classement, il n’en a pas été de même du difficile apprentissage du domaine inconnu qu’est le plan comptable d’une association. Les soirées et les week-ends se déroulèrent devant l’écran du P.C. familial. Compétence, apprentissage ainsi que solidarité furent de mise pour asseoir solidement les fondations administratives du PHANS.

Les trois médecins sont donc partis début 2000, oeuvrer au Bénin dans des dispensaires reculés de brousse. C’est ce qu’ils voulaient. Ils y ont vécu des moments forts et, espèrent-ils, y ont fait du bon travail.
Pendant ce temps, sans quitter la France, les travailleurs (combattants ?) de l’ombre aussi !